Martine Reverchon-Billot

Martine Reverchon-Billot

Plasticienne, exploratrice du végétal

Le travail de Martine REVERCHON-BILLOT se nourrit de végétaux auxquels elle tente de redonner vie par des opérations plastiques successives. Ses productions d’art singulier ont toujours une visée esthétique et donne à voir autrement ce qui pourrait apparaitre à bien des égards comme sans intérêt : branches mortes, racines, brindilles, feuillages, pétales séchés….et puis, plus tard le carton, matériau tellement familier qu’on ne le regarde plus, qu’on oublie bien vite après usage.

Il y a comme une forme d’invitation à revisiter ce quotidien, pour lui redonner valeur et dignité pour le re-connaître et l’apprécier.

Son travail consiste donc, dans un premier temps, à accumuler des cartons oubliés ici ou là, à récolter des végétaux au hasard des promenades et dans son jardin, d’en explorer les possibilités plastiques en les assemblant avec un liant, en intégrant parfois des éléments en céramique.
Ces morceaux de terre cuite polies, sculptées parfois prennent une place toute particulière dans les bijoux qu’elles réalisent en porcelaine ou en faïence avec la technique du nériage. Ils deviennent alors support de la petite pièce végétale élue, tel un autel qui l’accueille et le magnifie.

Ainsi se structurent, se construisent et apparaissent de nouvelles formes, sculptures souvent patinées, parfois brûlées, ou sculptures-cartons à la façon bas-reliefs.

En 2014, la démarche s’épure, le liant disparait progressivement. l’opération plastique se limite à la transformation de la matière végétale et sa mise en scène pour en révéler des caractéristiques, texture, couleur … et créer une forme de confusion du regard : végétal, animal, minéral, matière synthétique ?
Une de ses installations, « Dénature » transforme un matériau o combien quotidien, des épluchures, qu’elle présentera sous des formes originales et inattendues : boîte de maquillage, diapositives ou épinglées à la manière de l’entomologiste.
On se prend au jeu, essayant de deviner la matière première utilisée, sans beaucoup de succès.

De plus en plus sobre, « ORIGINE », présence humaine minimale : récolte hivernale, accumulation, collage….

En 2017, « IN-CARNATION » prolonge ce travail avec des poudres de pétales de roses de la Roseraie de Poitiers et se donne à voir sous forme de triptyque de 1,50m mettant en face à face humain et végétal.

De 2017 à 2019, le travail prend une nouvelle orientation avec une installation « AOGP », (appellation d’origine génétiquement protégée), oeuvre militante avec pour matière végétale la graine, qui pose la question de notre A-venir.

En 2019, HOMMAGE