Il suffit d’un regard qui s’attarde, se pose et s’approche de ce végétal asséché, desséché, oublié… offert !
Amas de branches entremêlées, racines chevelues, écorces béantes, bouquets fanés.
Regard qui devine, qui entrevoit un nouveau devenir, un nouvel a-venir
Se remettre debout, s’élever comme attiré par plus loin, par plus grand, par plus haut, comme aspiré entre
« terre et ciel ».
Marqué d’empreintes, arraché, déchiré, compacté, structuré, déstructuré, ce rebut abandonné, pris pour mort trouve forme. Le réformé est re-formé.
Ce rebut, mémoire d’humus, de terre et de glaise, marque du temps, prend couleur et lumière sous les pigments, les patines, que l’or rehausse et révèle.
Il s’anime, se donne à voir, à explorer comme un clin d’œil à cette mort qui l’avait juste frôlé…